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M. LEGAULT, EXEMPTER LES ÉTUDIANTS FRANÇAIS DES HAUSSES DE FRAIS SCOLARITÉ, C'EST INJUSTE. 

 

 

 

L’année prochaine, il y aura une hausse des frais de scolarité pour les étudiants provenant de l’extérieur de la province qui choisiront de poursuivre leurs études au Québec. Ceci inclut nos concitoyens canadiens, qui verront leur facture augmenter de plus de 30%, soit de 3000$.

En vertu d’une entente signée entre le Premier Ministre français Gabriel Attal et le chef caquiste François Legault la semaine passée, les étudiants français seront exemptés de la hausse des frais de scolarité pour les cinq prochaines années.

 

Avec égard pour nos alliés français, comment pouvons-nous privilégier des étudiants provenant de la France aux dépens de nos compatriotes canadiens ? 

Les étudiants français paient des frais de scolarité à taux réduit comme les étudiants provenant des autres provinces canadiennes en vertu d’une entente entre la France et le Québec datant de 1978.

La plupart de ces étudiants venus de France n’ont jamais contribué à la société québécoise avant de décider d’y poursuivre leurs études. Cependant, tous les Canadiens habitant dans les dix provinces et les trois territoires, qui étudient au Québec, paient leurs impôts au Canada.

 

Non seulement Ottawa a transféré 28 milliards de dollars au gouvernement québécois l’année dernière, mais la moitié de ce montant constitue des paiements de péréquation, que l'on donne aux gouvernements provinciaux pour s’assurer que leurs services publics ont un niveau de qualité et de fiscalité sensiblement comparable au reste du pays.

 

L’éducation est un service public. Cette année, le Québec va recevoir 14 milliards en paiements de péréquation. L’argent provient principalement des provinces riches, soit la Colombie Britannique, l’Alberta, et le Saskatchewan, et ira vers les provinces les plus pauvres, c’est à dire le Québec et les Maritimes.

 

Donc les canadiens, qui sont clairement surtaxés, subventionnent déjà le gouvernement québécois et, ironiquement, des étudiants français n’ayant jamais mis les pieds au Québec. Pire encore, les canadiens, ce qui inclut les minorités francophones provenant de l’Ontario et du Nouveau Brunswick, devront payer des frais de scolarité plus élevés s’ils décident d’étudier dans la Belle Province.

Je ne dis pas que nous ne devrions pas accepter les étudiants français. Au contraire, nous devrions faire de notre mieux pour attirer et retenir les jeunes esprits les plus brillants provenant de la France et du monde entier. Cela étant dit, la politique québécoise ne doit pas favoriser les étudiants français en dépit des familles canadiennes qui nous aident à maintenir nos services publics depuis des décennies.

Initialement publié par Le Droit le 18 avril, 2024.
 

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